
7 ans après sa première itération, le PlayStation VR 2 est sorti, et offre sur le papier des caractéristiques techniques séduisantes. Le PSVR2 semble être encensé dans de nombreux tests. Mais qu’en est-il vraiment ? On voit ça tout de suite.
Caractéristiques, finitions et prix
Vendu 599€, technologiquement, le PSVR tient la route et propose grâce à ses écrans oled, le support de la HDR, le suivi des yeux avec un rendu fovéal (le rendu graphique HD n’est réalisé que dans la zone où on regarde), l’image est nette mais le « sweet spot » (l’endroit où l’on voit parfaitement) est vraiment petit et pas facile à trouver au début. La vraie nouveauté VR sur ce casque est la présence d’un retour haptique directement dans le casque, ce qui apporte un vrai plus dans l’immersion mais ça on y reviendra plus tard.
Côté audio, là c’est une autre histoire. Alors que le Quest 1 proposait déjà des hauts parleurs intégrés au casque, le PSVR2 ne propose qu’une prise jack pour y brancher des écouteurs. Les écouteurs fournis sont « correctes » mais pas extraordinaires et coupent complètement du monde extérieur. Quand au rendu 3D du son il ne m’a pas paru complètement convaincant, y compris en utilisant le casque officiel Pulse 3D.
Côté connectique, le PSVR2 est un casque filaire en USB C, son installation est donc très simple mais le retour au fil est un véritable retour en arrière lorsqu’on est déjà propriétaire d’un Quest ou d’un pico 4.
Le PSVR présente alors deux grosses lacunes à mettre en parallèle de son prix : le côté filaire ainsi que sa partie audio
Côté design, le casque est très réussi et cohérent avec le design de la PS5.
Le design des VR2 Sense est quand à lui plutôt encombrant si on compare à d’autres contrôleurs VR.
Au niveau des matériaux utilisés en revanche, on n’est pas du tout sur une sensation de matériel prémium, le plastique fait cheap et ne respire pas la solidité, sur cet aspect le PSVR2 et ses contrôleurs sont très décevants.
Malgré tout ce choix de matériaux permet au casque et manettes d’être plutôt légers.

Installation et paramétrage
Côté installation le PSVR2 est on ne peut plus simple à installer, un seul branchement en USB C sur la façade de la PS5 est nécessaire, fini donc les modules additionnels qu’on a pu connaitre sur le PSVR 1 et ça , c’est un très bon point !
Côté paramétrage, un tuto très bien réalisé vous accompagne pour effecteur les ajustements sur le casque afin de vous fournir une expérience confortable.
Sony a simplifié la configuration de l’espace de jeu grâce à l’automatisation via le scan de la pièce par les caméras du casque VR. Cette fonctionnalité permet une configuration rapide et précise, sans avoir à dessiner les bordures de l’espace de jeu. Si nécessaire, des ajustements manuels peuvent être effectués à l’aide d’un pointeur laser au bout de la manette. L’installation du casque VR est simplissime et c’est un atout majeur pour Sony.
Une fois le casque sur la tête et les contrôleurs en mains, le menu de la PS5 est affiché sur un écran virtuel en remplacement de la télévision. Contrairement à d’autres constructeurs, Sony a choisi de maintenir la navigation au joystick et la validation via les boutons habituels de la manette, plutôt que d’utiliser un pointeur et une gâchette.
Le mode « Passtrough » qui permet de voir le monde réel est facilement accessible via un bouton dédié sur le casque propose une image nette et de bonne qualité en noir et blanc qui permet de discerner efficacement votre environnement.
En ce qui concerne le menu spécifique au PSVR 2, il offre des options pratiques pour gérer le casque, telles que la gestion de l’espace de jeu, du suivi des yeux, du casque VR et du mode cinématique. Un menu rapide permet également d’accéder aux options les plus courantes en un seul clic. Cette interface simple et efficace facilite l’utilisation du casque VR et est un autre point fort pour Sony.

Expérience en jeu – filaire : 4 ans en arrière
Avec l’avènement des casques VR hybrides (Meta Quest, PICO, HTC VIVE Focus et XR Elite) La VR s’était affranchie de la contrainte filaire, et offrait enfin de la liberté de mouvement.
Comment se situe-t-on par rapport à cette contrainte filaire ? Sur des jeux assis comme Granturismo 7, le câble ne pose pas de problème. Mais dès qu’il s’agit de mouvements plus intenses et de rotations, par exemple sur Horizon Call of the Mountain ou Resident Evil Village, le câble finit souvent par s’emmêler autour de nos jambes ou vrille à force de tourner.
C’est donc une véritable régression dans l’expérience et c’est bien dommage car tout le monde n’a pas forcément l’envie d’installer un système de poulie pour tenir le câble.
En dehors de ce problème, l’expérience est très satisfaisante, et très proche de ce qu’on peut obtenir sur un pc haut de gamme, c’est fluide, c’est net, c’est beau, et le champs de vision bien qu’un peu en dessous de ce qui est annoncé est également satisfaisant.
Le Casque est confortable, pas trop lourd et aucune perte de tracking n’a été relevée. On a tout de même c’est impression de chaleur qui arrive assez rapidement mais rien de désagréable au point d’arrêter une session.
Les sensations sur Gran Turismo 7 sont véritablement ouffissimes, Resident Evil Village nous immerge vraiment dans la peau du personnage. On constate cependant une perte de profondeur pour les arrière plans, ainsi tant sur RE Village que sur Horizon Call of the Mountain, l’arrière plan semble vraiment plat et on a même parfois l’impressions d’avoir un jpeg en fond.
Les contrôleurs quand à eux réagissent bien mais n’offrent pas la même sensation qualitative qu’une manette dual sense, tant au niveau du stick que des boutons. Et pour ceux qui se posent la question, l’autonomie est d’environ 5 heures ce qui obligera a les recharger assez fréquemment.
Quand au retour haptique sur le casque, quand c’est bien utilisé (par exemple un choc dans Granturismo 7) ce n’est vraiment pas un gadget et ça rajoute vraiment un plus à l’immersion.
Pour ceux qui sont sujets au mal des transports (cinétose) en revanche pas de miracles avec ce PSVR2, vous n’apprécierez surement pas l’expérience, tant assis que debout.

Les titres disponibles sur PSVR2
Si c’est votre premier matériel VR, vous serez comblés ! Il y a du choix, parmis les 35 jeux proposés, il y a de tout, de Moss en passant par Pistol Whip ou Star Wars jusqu’à Pavlov, il y’a de quoi découvrir de nouvelles manières de jouer !
Si en revanche vous êtes déjà équipés, vous resterez un peu dubitatifs car nombreux sont les titres portés et le PSVR2 propose à ce jour peu d’exclusivités.
En effet à part le mode VR Granturismo 7, le mode VR de Resident Evil Village et la seule vraie exclusivité Horizon Call of the Mountain, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent à et on devra encore attendre pour tâter des jeux comme The Dark Pictures Switchback.
Reste à voir si nous aurons de belles surprises comme annoncé récemment par Capcom avec le mode VR de Resident Evil 4 Remake qui sortira au mois de mars.

Et enfin impossible de parler de jeux sur le PSVR2 sans parler de l’absence totale de rétrocompatibilité avec les jeux PSVR1. En effet Sony n’a pas su trouver une manière de rendre ces jeux compatibles sans imposer aux développeurs de faire des ajustements, ce qui représente un carton rouge absolu.
Liste complète des jeux disponibles au lancement :
- Horizon Call of the Mountain
- Star Wars: Tales from the Galaxy’s Edge – Enhanced Edition
- Gran Turismo 7
- Resident Evil Village
- Cities: VR – Enhanced Edition
- Vacation Simulator
- Cosmonious High
- Pistol Whip
- Job Simulator
- After The Fall
- Tentacular
- Zenith: The Last City
- Pavlov
- Moss and Moss: Book 2
- What the Bat
- Kayak VR: Mirage
- Fantavision 202X
- Altair Breaker
- Kizuna AI – Touch the Beat!
- Dyschronia: Chronos Alternate
- Song in the Smoke: Rekindled
- The Tale of Onogoro
- Puzzling Place
- Synth Riders: Remastered Edition
- Rez Infinite
- Tetris Effect Connected
- Thumper
- The Last Clockwinder
- Townsmen VR
- Cave Digger 2
- NFL Pro Era
- Garden of the Sea
- Zombieland: Headshot Fever Reloaded
- The Light Brigade
- Drums Rock
Et côté Multimédia ?
De ce côté là c’est pas folichon, impossible de lire des contenus vidéo VR ou les films en 3d, même sur Youtube.
Du côté des plateformes de streaming (Netflix Amazon etc) c’est le minimum syndical, ces apps ne fonctionnent qu’en mode cinématique c’est à dire que vous avez un écran projeté et c’est tout, pas de possibilité de se retrouver dans un cinéma depuis son canapé.
L’image présente de plus un effet granuleux pas des plus agréables.
L’expérience multimédia avec le PSVR2 est donc assez pauvre et on le gardera donc pour le jeu !
En conclusion, faut-il vraiment l’acheter ?
Le PSVR a de sérieux arguments mais présente également de vrais points négatifs.
Il est simple d’installation, confortable, l’image est belle, fluide et les sensations haptiques sont convaincantes.
MAIS : sa finition plastique bon marché, son utilisation filaire ainsi que son manque de hauts parleurs intégrés font que son prix est injustifié.
Qu’on soit équipé en VR ou pas, si vous possédez une PS5 l’achat du PSVR2 actuellement est parfaitement dispensable. Même si ses qualités d’affichage sont indéniables et l’expérience visuelle convaincante, le PSVR2 ne propose que trop peu de titres exclusifs et son prix de lancement est injustifié. S’il était à 200 euros de moins, je serai probablement un peu moins dur avec ce casque.
Si vous n’avez pas de PS5 et que vous souhaitez vous essayer à la VR, mieux vaut encore à ce jour partir sur une solution Quest 2 sans PC pour la moitié du prix, ou avec un PC pour profiter de la meilleure expérience à un prix équivalent à la PS5 + PSVR2.